Maniaque

5 conseils pour gérer une phase maniaque

Nous devons accepter que les phases maniaques parfois agréables sur le moment sont souvent néfastes pour nos proches et nous-même.

Étape 1 – Revoir le passé

Documentez ce qui s’est passé du début à la fin de vos anciens épisodes maniaques.

Créer une chronologie qui documente l’apparition des déclencheurs, des changements d’humeur et l’apparition de symptômes tels que les changements de comportement et de sommeil.
Recueillir les réactions des témoins, tels que votre conjoint et les médecins qui ont observé le cycle.
Recueillir des preuves de ces épisodes, notamment des courriels et des écrits notables. Pour cela rien de plus simple que de créer un journal intime.

Étape 2 – Analyser les modèles

Si vous avez vécu plusieurs épisodes maniaques, évaluez les schémas récurrents entre eux. Cet historique vous aidera à prévoir et à limiter les nouveaux épisodes. Voici quelques-uns des schémas que j’ai observés au cours de mes épisodes.

Avant que mes déclencheurs n’apparaissent, j’étais souvent dans un état de dépression profonde.
Mes déclencheurs étaient toujours liés à des problèmes personnels.
Ils se manifestaient par des messages électroniques, une fixation sur les nouvelles, le rejet des préoccupations des autres.
Mes principaux symptômes étaient la course aux idées et le manque de sommeil.
Les intérêts et les habitudes se sont amplifiés à l’extrême.
Je suis passé très rapidement d’un événement déclencheur à des symptômes, puis à la manie.

Étape 3 – Élaborer des règles basées sur les modèles

L’identification de ces modèles peut aider à repérer le début d’un nouvel épisode. L’établissement de règles empiriques basées sur l’histoire peut aider à désamorcer ou à gérer un épisode. Voici quelques-unes des règles que j’ai élaborées. Qu’est-ce que cela veut dire avoir des épisodes maniaques ?

Si je ressens l’un des signes d’hypomanie, je dois en informer immédiatement mon médecin et mon conjoint.
Pour moi, une nuit blanche est un signe important de cyclisme. Je dois contacter mon psychiatre.
Certains comportements qui se sont amplifiés en cas de manie étaient OK avec modération, mais doivent être surveillés. Si j’ai mangé quelque chose toute la journée, j’essaie de sortir de la maison et/ou de parler à un ami. Allez vous promener ou faire de la gym.

Étape 4 – Attribuer des responsabilités

Pour moi, le rétablissement a été un travail d’équipe avec les médecins et la famille. Outre l’élaboration de règles, nous avons également attribué des responsabilités pour les actions basées sur ces règles.

En tant que témoin de mes épisodes précédents, mon conjoint est très sensible aux signes avant-coureurs de mon rétablissement. Elle a ma bénédiction pour contacter mon médecin lorsqu’il me voit présenter ces signes. Je lui ai demandé de communiquer avec mon médecin par texto ou par courrier électronique avec copie à moi afin que je ne sois pas exclue et qu’il n’y ait pas de mauvaise communication.
Nous devons nous faire confiance. Je sais que mon médecin sera objectif et qu’il n’acceptera pas la parole de mon conjoint comme autorité. Il fait de son mieux pour évaluer tout le monde. Nous devons tous être ouverts aux perspectives des autres et avoir confiance que notre objectif commun est mon rétablissement.

Étape 5 – Mettre en œuvre le plan

Dans le passé, j’avais souvent résisté et n’aimais pas que mon médecin et mon conjoint prennent le contrôle lorsque je commençais une phase maniaque. J’ai autorisé mon conjoint à parler avec mon médecin, en utilisant le protocole de communication mentionné ci-dessus.

Je reconnais que mon conjoint a besoin de prendre le contrôle lorsque je ne suis plus en mesure de prendre des décisions lucides pour moi-même. J’ai préparé des instructions formelles pour ce scénario, mais je devrais mieux les formaliser dans une directive psychiatrique anticipée.

« Nous-avons tous nos propres déclencheurs de phase maniaque/délirante qu’il faut apprendre à connaître le déclencheur le plus commun sont les insomnies. »

Pour conclure si on devait résumer cela en une phrase, Analyser les phases maniaques passées pour mettre en œuvre un plan d'action. 

Comment gérer une phase maniaque lorsqu'on est bipolaire ?

Voici nos conseils et techniques pour mieux gérer vos phases maniaques notamment grâce à des horaires de coucher précis.


Le fait de comprendre si nous sommes dans une phase maniaque est la première chose à détecter. Pour cela vous avez l’aide de vos proches et de votre équipe soignante (psychologue, psychiatre). Vous pouvez aussi documenter votre vie dans un journal intime pour vous aider à mieux comprendre les éléments déclencheurs d’une phase maniaque.

Commençons par 8 conseils :

  1. Maintenir un rythme de sommeil stable.
  2. Garder une routine quotidienne.
  3. Se fixer des objectifs réalistes.
  4. Ne pas consommer d’alcool ni de drogues.
  5. Obtenez l’aide de votre famille et de vos amis.
  6. Réduisez le stress à la maison et au travail.
  7. Suivez votre humeur chaque jour dans un journal intime.
  8. Poursuivez votre traitement si vous prenez des médicaments

Évitez les déclencheurs qui aggravent votre épisode maniaque.

L’alcool, les drogues illégales et les médicaments sur ordonnance (comment les antidépresseurs sans stabilisateur d’humeur) qui altèrent l’humeur peuvent tous contribuer à un épisode maniaque et affecter votre capacité à vous rétablir. Éviter ces substances peut vous aider à maintenir votre équilibre émotionnel. Cela peut également faciliter votre rétablissement.

Maintenir un horaire régulier pour manger et dormir

Lorsque vous vivez avec un trouble bipolaire, il est essentiel de structurer votre vie quotidienne. Personnellement j’utilise l’application Horloge sur Android qui permet de fixer ces horaires de couchés.  L’application gratuite permet aussi de gérer son réveil en musique, et surtout de mettre son téléphone en noir et blanc pendant ces heures de sommeils. Cela implique de suivre un régime alimentaire sain et d’éviter la caféine (café & thé à partir de 15h00 au minimum) et les aliments sucrés qui pourraient affecter votre humeur.

Un sommeil régulier et suffisant peut également vous aider à éviter les épisodes maniaques ou dépressifs. En outre, cela peut contribuer à réduire la gravité des épisodes qui surviennent.

Surveillez vos finances

La frénésie de dépenser peut être l’un des principaux symptômes de la manie. Vous pouvez y faire face en limitant la facilité avec laquelle vous pouvez accéder à vos finances. Par exemple, gardez suffisamment d’argent liquide pour maintenir votre mode de vie quotidien à la maison, mais ne disposez pas de liquidités supplémentaires. Cela dépend de chaque cas mais parfois le fait de demander à un proche de regarder ces comptes est une bonne approche.

Vous pouvez également conserver vos cartes de crédit et autres méthodes de dépenses dans des endroits où elles sont plus difficiles à utiliser. Certaines personnes trouvent utile de donner leurs cartes de crédit à un ami ou à un membre de la famille en qui elles ont confiance, tandis que d’autres évitent complètement de se procurer des cartes de crédit.

Mettez en place des rappels quotidiens

Créez des rappels pour la prise de vos médicaments si besoin et le maintien d’une heure de coucher régulière. Pensez également à utiliser des notifications par téléphone ou par ordinateur pour vous aider à respecter votre emploi du temps.

« Lorsque vous vivez une phase maniaque, il est essentiel de structurer votre vie quotidienne. »

Gestion

Une fois que vous êtes dans un état maniaque complet, vous pouvez penser que vous n’avez pas besoin d’aide ou être prêt à l’accepter. C’est pourquoi la meilleure façon de traiter la manie est de l’aborder dès le début.

Si vous pensez que vous vous dirigez vers une crise de manie, prenez d’abord contact avec votre médecin et vos proches. Il se peut qu’il doive modifier votre dose de médicaments si vous prenez un stabilisateur d’humeur par exemple pour réduire la quantité d’antidépresseur ou vous recommander d’en essayer une autre.

Prenez vos médicaments exactement comme votre médecin vous l’a prescrit, même si vous ne pensez pas en avoir besoin. Informez votre médecin de tous les suppléments ou herbes que vous prenez. Ils peuvent provoquer des effets secondaires inquiétants.

Autres choses qui peuvent vous aider :

Passez en revue ce qui se passe dans votre vie et votre niveau de stress. Voyez si vous pouvez revenir un peu sur vos engagements. Personnellement je prends des notes tous les jours dans un journal intime et pratique la méditation. Si vous ralentissez maintenant, vous éviterez peut-être de devoir prendre plus de congés plus tard parce que vos symptômes se sont aggravés.
Consultez un conseiller ou un thérapeute. Si vous n’êtes pas encore en thérapie, trouvez quelqu’un qui traite les personnes atteintes de troubles bipolaires. Il peut vous aider à apprendre à identifier et à gérer les pensées, les émotions ou les comportements troublants.
Cherchez des moyens de vous détendre. Lorsque vous parlez avec d’autres personnes, concentrez-vous sur l’écoute. Réservez-vous du temps pour lire, écouter votre musique préférée ou regarder un spectacle.
Dormez suffisamment. Ce n’est pas le moment de lésiner sur votre temps de sommeil. Vous avez besoin d’au moins 7 heures par nuit. (Cela varie selon l’âge et la personne). D’autres alternatives sont aussi pertinentes, nous pouvons par exemple parler de la méditation qui permet de calmer l’esprit.  

Attention à la caféine.

Évitez la caféine non seulement dans les boissons, comme les sodas et les boissons énergétiques, mais aussi dans les médicaments en vente libre surtout après 15h00.
Évitez les drogues et l’alcool. Ils peuvent affecter votre humeur et peuvent interagir avec les médicaments que vous prenez.
Surtout, ne remettez pas à plus tard la recherche d’une aide pour pouvoir continuer à planer sur votre « high » maniaque. Plus votre épisode maniaque est élevé, plus votre humeur peut s’effondrer après sa fin.

Pour finir : voici quelques conseils sur comment gérer votre irritabilité pendant une phase maniaque.