Maniaque

Hypomanie bipolaire : 7 choses à faire (absolument) pour en sortir rapidement

Apprends les règles comme un professionnel afin de pouvoir les briser comme un artiste. Pablo Picasso

Ca y est, vous y êtes : l’énergie est là, les idées foisonnent et votre capacité à les réaliser est à son paroxysme.

Une légère excitation qui s’installe progressivement, sans signaler sa présence. Et, de plus en plus, vous voilà comblé par de nombreux projets tous aussi cool les uns que les autres.

Que c’est agréable …

Et cette confiance qui grimpe en vous …

Et cette sensation de légèreté, de puissance …

Comme je vous comprends !

En fait, pour dire vrai, c’est exactement ce que je suis en train de vivre lorsque j’écris ces lignes. Et honnêtement, à bien y réfléchir, je préférerai qu’il en soit autrement.

Aujourd’hui, nous allons voir ensemble les 7 choses à faire, absolument, si vous souhaitez redescendre de votre hypomanie et retrouver un état de stabilité pérenne.

Ces 7 solutions ont été prouvé scientifiquement, testé et approuvé par de nombreuses personnes bipolaires.

Grâce à l’application (parfois stricte) de celles-ci, vous vous garantissez un retour à l’état d’équilibre. Bien plus sécure et enviable, celui-ci vous permettra de réaliser vos projets sur du plus long terme et d’éviter les remords et les regrets.

J’affectionne particulièrement l’une de ses solutions tant son application à eu des effets positifs sur moi. Cependant, elle comme les autres ne sont pas forcément évidentes à mettre en place.

Je vous laisse deviner laquelle c’est !

1 - Un professionnel de santé tu consulteras

Vous êtes en pleine hypomanie ?

Il est l’heure de consulter votre psychiatre avant que cela ne dégénère.

Vous n’en n’avez pas encore ?

Il est grand temps de passer le pas et de enfin voir le rétablissement au bout du tunnel !

Et rappelez vous qu’une phase hypomaniaque ou maniaque est casi SYSTEMATIQUEMENT suivi d’une phase de dépression plus ou moins profonde.

C’est ce qu’on appel le double effet kiss-cool …

Qu’est ce que va permettre cette consultation ?

  1. Rassurer : Être en phase hypomaniaque est (très) agréable sur le coup. Cependant, lorsque l’on est conscient que quelque chose ne tourne pas tout rond, cela peut faire peur et aggraver progressivement la phase. Votre psy sera alors là pour vous rassurer et vous expliquer comment la suite va se dérouler.
  2. Identifier les symptômes : il est important de faire le point sur les différents symptômes que vous manifestez. Courtes nuits, beaucoup d’énergie, confiance en soi augmentée, idées à foisons …. autant de signes d’alertes à prendre en compte afin d’adapter immédiatement votre hygiène de vie.
  3. Trouver les déclencheurs : ces symptômes ne sont pas arrivés tout seuls, ils sont la conséquence d’un ou plusieurs évènements externes et/ou internes. Ma psychologue me disais il y a peu que dans leur métier, il est communément admis qu’une surexcitation était une protection face à une dépression naissante. A méditer …
  4. Agir et adapter votre traitement : Tout cela a pour seul et unique but de mettre en place un plan d’action le plus adapté possible à votre situation afin d’enrayer le mécanisme de l’emballement. Pour ce faire, des modifications au niveau de l’hygiène de vie ainsi qu’au niveau du traitement seront nécessaires.

Vous l’aurez donc compris, consulter un professionnel est une recommandation forte qui, selon moi, devrait être une obligation lorsque l’on ne se connaît pas assez soi-même ainsi que ses phases.

En effet, une bonne connaissance de soi ainsi qu’un entourage prévenant, bienveillant et à l’écoute peuvent suffire pour dérouter le mécanisme.

2 - De ton sommeil tu te préoccuperas

Le sommeil est la clés de voûte de la santé mentale.

Des expériences réalisées sur un public consentant ont démontré que priver quelqu’un de sommeil l’amenait rapidement à la folie.

Lorsque l’on est bipolaire, la sensibilité globale est accrue.

Ainsi, si vous manquez alors de sommeil, les impacts sur vous et votre humeur en seront décuplés.

Le manque de sommeil est l’un des symptômes de la phase hypomaniaque. Encore plus flagrant, un manque de sommeil sans sensation de fatigue est typique et à prendre avec la plus grande importance.

De ce fait, si vous voyez votre sommeil diminuer sans que vous ne soyez fatigué est un signe d’alerte de premier ordre.

Il faut alors impérativement prêter attention à celui-ci et adapter vos routines afin de favoriser l’endormissement et la continuité de votre nuit.

Quelques conseils ( souvent connus ) pour vous aider à cette tâche parfois dure à mettre en place :

  1. Couchez vous à des heures “fixes” :  30 min de variation d’un jour à l’autre reste acceptable.
  2. Si possible ( et en fonction de votre fonctionnement ), favorisez le coucher tôt. Se coucher vers 22h permet de valoriser un sommeil réparateur ( les phases de sommeil les plus réparatrices se situant avant minuit ).
  3. Il est recommandé de dormir entre 7h et 9h pendant votre nuit ( sauf exception ). Cela favorise le bon fonctionnement du corps et de l’esprit.
  4. Eviter les écrans dans l’idéal 3h avant de dormir ( je sais, pas évident … )
  5. Mangez le plus léger possible lors du dîner. Ainsi, la digestion ne perturbera pas votre sommeil.
  6. Faites au moins 30 min d’activité sportive durant votre journée et ce, idéalement avant 17h. ( la marche fonctionne, essayez de marcher un peu plus vite que d’habitude ! )
  7. Evitez l’excès de stimulants tels que la caféine, le thé ou encore l’alcool.
  8. Evitez les activités trop stimulantes durant votre soirée.
  9. Faites appel à des médicaments ou solutions alternatives si malgré tout cela, vous n’arrivez toujours pas à dormir correctement.

Tous ces conseils, vous les avez surement déjà entendu. Mais il est essentiel de les répéter car ils sont garant d’un sommeil réparateur.

Combinés, ils assurent la possibilité de récupérer un sommeil de qualité et donc de favoriser la sortie de l’état hypomaniaque.

3 - Les stimulants tu éviteras

Il est de mise, étant donné la situation, d’éviter tout ce qui pourrait vous stimuler et donc vous exciter davantage.

Diminuez donc, voir supprimez totalement ( si cela est possible ), tout ce qui est caféiné ou à base de thé. De même, les red-bull et autres boissons énergisantes sont à proscrire. Eh oui, comme le dit la pub, red-bull donne des ailes. Cependant, vous en avez déjà, il vaudrait mieux d’aller encore plus haut !

A minima, essayez de les réduire afin d’éviter une augmentation de l’état d’excitation. Cela favorisera également un meilleur sommeil.

Il est alors possible de passer sur des produits décaféiné et, j’allais oublier, si possible pas trop sucrés.

Favorisé donc les infusions, l’eau et les jus de fruits naturels.

De même, la nicotine et donc la cigarette, est à éviter le plus possible afin de réduire les symptômes d’hypomanie.

Il existe de nombreuses ressources disponibles pour aider les personnes à arrêter de fumer, telles que les patchs de nicotine, les chewing-gums et les programmes de soutien en ligne.

Penchez vous sur le sujet, c’est peut être le moment idéal pour arrêter ?

Parlons ensuite de l’alcool.

Ah, ce fameux consommable dont il est culturellement difficile de se passer.

Je vous parlai, dans l’introduction, de la solution qui a eu le plus d’effets positifs sur moi. Eh bien la voici.

L’alcool !

L'alcool peut avoir des effets néfastes sur les personnes atteintes d'un trouble bipolaire, en particulier en phase d'hypomanie.

Lorsque vous êtes en phase d'hypomanie, vous pouvez déjà être plus impulsif et avoir des comportements risqués. L'alcool peut ainsi aggraver ces comportements en réduisant vos inhibitions et en altérant votre jugement.

Il peut perturber votre sommeil, ce qui peut aggraver les symptômes d'hypomanie.

L'alcool peut également interférer avec les médicaments que vous prenez pour gérer votre trouble bipolaire, ce qui peut réduire leur efficacité et augmenter le risque d’épisodes plus intenses.

En outre, l'alcool peut avoir des effets à long terme sur votre santé mentale. La consommation excessive d'alcool peut en effet augmenter le risque de rechute et de complications liées à la maladie.

Il est donc important de limiter sa consommation d'alcool autant que possible, en particulier en phase d'hypomanie.

Si vous avez du mal à la contrôler, n'hésitez pas à en parler à votre psychiatre et/ou votre psychologue. Il peut vous aider à trouver des ressources pour vous aider à gérer votre consommation et à prévenir les complications liées à votre bipolarité.

Tous ces stimulant peuvent donc augmenter l'agitation, l'insomnie et l'anxiété, ce qui peut aggraver les symptômes d'hypomanie et rendre la gestion de la maladie plus difficile.

Il est également important de noter que certains médicaments en vente libre, tels que les médicaments contre le rhume et la grippe, peuvent également contenir des stimulants tels que la caféine ou la pseudoéphédrine. Il est donc important de lire attentivement les étiquettes des médicaments avant de les prendre et de demander l'avis de votre professionnel de la santé si vous avez des questions ou des préoccupations.

4 - Un exercice régulier tu maintiendras

Vous rappelez vous des sensations ressentis après avoir fait du sport ?

Un bien être et une fatigue saine n’est ce pas ?

Normale, la pratique d’une activité physique libère de l’endorphine, connue comme étant l’hormone du sommeil.

Ainsi, en pratiquant quotidiennement, ou du moins le plus souvent possible, vous fabriquez sans vous en rendre compte, un somnifère naturel.

Et vouset moi savons qu’il n’y a rien de mieux que ce qui est naturel pour notre corps …

ATTENTION !

Pratiquer une activité physique ne veut pas nécessairement dire courir un semi-marathon tous les jours ..

En fonction de votre niveau et de vos habitudes, marché rapidement ou faire du vélo pendant 30 min est suffisant.

ATTENTION BIS !!

Comme nous parlons d’une phase hypomaniaque et donc d’excitation, il est important de rappeler qu’il faut absolument éviter les excès. Et l’excès de sport ne fait pas exception.

En effet, une pratique trop intense d’une activité sportive pourrait avoir un résultat inverse à celui attendu.

Sachez donc doser l’effort et vous arrêter à temps !

5 - Les situations stressantes tu éviteras

Eh oui, le stress est à fuir comme la peste !

Il est connu pour être un déclencheur commun des épisodes d'hypomanie chez les personnes atteintes de troubles bipolaires.

Vivre une situation stressante peut également aggraver les symptômes d’hypomanie tels que l’irritabilité, l’agitation, l’insomnie et la pensé rapide.

Par conséquent, évitez autant que possible les situations stressantes dans votre vie.

Dans cet objectifs, vous pouvez commencer par identifier les facteurs de stress qui ont le plus d’impact sur votre état d’esprit. Cela peut être les conflits relationnels, les exigences professionnelles, les problèmes financiers ou les changements dans vos routines quotidiennes.

Une fois que vous les avez identifié, vous pouvez commencer à travailler sur des stratégies afin de les gérer de manière plus efficace possible.

Prenez également le temps de vous détendre et de vous reposer régulièrement en ayant, par exemple, recours à des techniques de relaxation comme la méditation, le yoga ou la respiration profonde.

Sachez que faire de l’exercice régulièrement aide aussi à évacuer le stress de façon naturelle et donc à améliorer votre humeur.

Parler de vos problèmes avec quelqu'un peut souvent vous aider à réduire votre niveau de stress et à trouver des solutions plus efficaces pour faire face aux situations difficiles.

6 - Tes médicaments tu prendras quotidiennement

En étant atteint d’un trouble bipolaire, prendre ses médicaments de façon régulière est essentiel pour maintenir sa stabilité. En cas d’hypomanie, ils sont d’autant plus important car ils évitent d’aller encore plus dans les extrêmes.

En effet, les médicaments peuvent aider à équilibrer les niveaux de neurotransmetteurs dans le cerveau, ce qui peut réduire l'intensité et la fréquence des symptômes l’hypomanie ( et la dépression aussi ).

Pour cela, suivez les recommandations de votre psychiatre. Celui-ci vous donnera des instructions concernant la fréquence, la dose et la durée de votre traitement. Il est alors essentiel de ne pas arrêter ou modifier la dose de vos médicaments sans en parler à votre médecin référent.

Il est plutôt courant ( cela à déjà été mon cas par exemple ) que les personnes atteintes de troubles bipolaires arrêtent de prendre leurs médicaments en période d'hypomanie. Effectivement, lorsque l’on se sent mieux, la tendance à croire que le besoin n’est plus là augmente.

Faire ainsi peut être très dangereux, car cela peut entraîner un aggravement de l’hypomanie et l’entré en phase maniaque qui sera d’autant plus difficile à contrôler.

Soyez également à l’aise de parler de vos médicaments avec votre psychiatre. Si vous rencontrez des effets secondaires ou si vous ne vous sentez pas bien avec votre traitement actuel, il pourra vous aider à trouver des alternatives ou à ajuster votre traitement pour qu'il soit plus efficace.

7 - De l’aide tu demanderas

Si vous vous sentez dépassé ou incapable de gérer vos symptômes d'hypomanie, il est crucial de demander de l’aide.

Les troubles bipolaires peuvent être très difficiles à gérer, en particulier lorsque vous êtes en phase d'hypomanie et que vous avez du mal à contrôler vos impulsions et votre humeur.

Il est alors important de savoir que vous n'êtes pas seul et que des ressources et des soutiens sont disponibles pour vous aider.

Si vous vous sentez dépassé ou en détresse, n'hésitez pas à demander de l'aide à vos proches. Ils peuvent vous offrir un soutien émotionnel et pratique, comme vous aider à gérer vos responsabilités quotidiennes ou à trouver des ressources pour vous aider à gérer vos symptômes.

Cherchez également de l'aide auprès d'un professionnel, comme cela à été dit un peu plus haut. Il est, logiquement, le plus à même de comprendre votre trouble bipolaire, à développer des stratégies pour gérer vos symptômes et à ajuster votre traitement si nécessaire.

Outres les psychiatres et les psychologues, ils peuvent inclure aussi des travailleurs sociaux qualifiés.

Enfin, il est important de ne pas avoir peur de demander de l'aide en cas de crise ou d'urgence.

Si vous êtes en danger immédiat ou si vous avez des pensées suicidaires, contactez immédiatement les services d'urgence ou les services de santé mentale locaux pour obtenir de l'aide.

Il existe également des lignes d'assistance téléphonique et des services de chat en ligne disponibles 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, pour vous aider en cas de crise ou de besoin urgent de soutien.

Conclusion

Nous avons donc vu, tout au long de cet article, les 7 solutions les plus efficaces pour vous aider à sortir de la phase hypomaniaque.

Pour rappel, cela concerne l’aide professionnelle, le sommeil, éviter les stimulants, l’exercice physique, éviter les situations stressantes, observance des médicaments et l’aide des proches.

Chacun de ces points est primordial, cependant il en est qui le sont plus que les autres :

  • Le sommeil
  • Eviter l’alcool
  • Les médicaments
  • Le soutient

Il est vrai qu’il peut être extrêmement difficile de gérer tous ces paramètres en même temps. C’est pour cela qu’il est important de se faire aider et accompagner de façon régulière, quelque soit la phase actuelle.

Dans cet objectif, HopeStage vous propose gratuitement ses formations pour aller encore plus en profondeur et avoir un plan personnalisé de rétablissement.

Il existe d’autres solutions encore que nous n’avons pas abordé dans cet article, cependant, il convient de se concentrer sur les principaux présentés ici avant de s’attardé sur les suivants.

Bon rétablissement à vous !